Alors nous y voilà, dans ce train. Comme dans un souvenir lointain. Il s’est passé tant de choses, en si peu de temps, finalement. Chacun à sa place, dans une proximité qui nous dépasse. Les visages à demi cachés, et les mots quelque peu étouffés. Tout se lit dans les regards, à présent. Parfois souriants, souvent hagards. Bien trop souvent. Alors je cherche mes gestes, dans ce méli-mélo. Alors je cherche mes mots. Du moins ce qu’il en reste : ils me manquent vos sourires. Ils me manquent, vos soupirs et vos éclats de rires. J’aimais tant vos expressions, j’aimais tant nos attentions, j’aimais tant vos émotions, j’aimais tant nos discussions.